Le 8 mars : petite leçon d'histoire

L’histoire du 8 mars, haaaaaa quelle histoire !

Aujourd’hui, c’est Mme Véro qui vous parle, prof d’histoire.

Mais, attention ! Pas celle qui vous torturait chaque vendredi avec des interros surprises ! Celle-là, elle est sûrement en train de corriger des copies au fond de l’enfer, aux côtés des lundis matins et des remarques gênantes faites devant toute la classe.

Apprendre l'histoire et la sororité

Toi aussi, tu la détestes encore ? C’est normal. Mais sororité oblige, il faut bien reconnaître que cette femme que tu redoutais tant, elle passait des heures à corriger tes copies pendant le week-end. Et avoue-le, les dates d’histoire qu’elle te faisait apprendre, tu les connais encore. Alors, pourquoi ne pas laisser ta rancune derrière toi ? Profite de la vie, ta prof voulait juste que tu sois prêt(e) pour tes exams.

En parlant de sororité, on va aborder aujourd’hui un sujet bien plus sérieux : la Journée internationale des droits des femmes. Le 8 mars, c’est une date clé qui a évolué au fil des années. On va faire un petit retour sur son histoire, ses significations et son impact à travers le temps.

Quelle erreur pour une femme d’attendre que l’homme construise le monde qu’elle veut, au lieu de le créer elle-même.

1909 : naissance de la JIF

Tout a commencé en 1909, quand le Parti socialiste américain adopte l’idée d’une journée dédiée aux femmes.

Le mouvement, lancé aux États-Unis, cherchait à dénoncer les conditions de travail des femmes et à revendiquer des droits civiques, y compris le droit de vote.

1910 : Un mouvement international

En 1910, la Conférence internationale des femmes socialistes entérine la Journée Internationale des Femmes.

Et oui, mesdames, ce n’était pas qu’une idée américaine ! À partir de là, la lutte pour de meilleures conditions de travail et l’égalité des droits prend une ampleur internationale.

In ze 50's : la société chaaaaange

Les années 50 sont marquées par un bouleversement de la société, l’Histoire est passée par là.

Après deux guerres mondiales, les hommes reviennent au foyer, marqués par le conflit. Les femmes, quant à elles, avaient pris les rênes des emplois laissés vacants pendant la guerre.

Cette nouvelle indépendance acquise, elles ne sont pas prêtes à la lâcher. À l’Ouest, on les pousse pourtant à retourner à leurs tâches domestiques, tandis qu’à l’Est, la Journée internationale des femmes est officialisée dans de nombreux pays.

De là à dire que La Défense des droits des femmes est socialiste … Je te laisse méditer là-dessus !

8 mars 1975 : reconnaissance mondiale

Avec la révolution sexuelle, les années 70 sont synonymes de changement social. L’histoire du 8 mars reprend donc de plus belle !

En 1975, pour marquer la Décennie des Nations Unies pour les Femmes, l’ONU célèbre pour la première fois la Journée internationale des femmes. Le 8 mars devient alors un moment clé de la mobilisation féministe à l’échelle mondiale.

8 mars 1981 : Une convention pour l’égalité

En 1981, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes (CEDAW) est adoptée.

Le nom est un peu barbare, mais l’idée est claire : le 8 mars n’est plus seulement une journée symbolique, il devient un moment essentiel pour sensibiliser à des sujets graves comme la violence domestique, l’accès à l’éducation et la participation politique des femmes.

La femme est capable de tous les exercices de l’homme sauf de faire pipi debout contre un mur.

L’ère des réseaux sociaux

Au fil des décennies, les publicités sexistes sont dénoncées, les voix des femmes se font entendre de plus en plus fort.

L’arrivée des réseaux sociaux va amplifier ce mouvement. En octobre 2017, le hashtag #MeToo naît, donnant une visibilité mondiale à la lutte contre le harcèlement et les violences sexuelles. Le 8 mars n’est désormais plus seulement un symbole : c’est une journée de marches, de grèves et de discussions globales sur l’égalité des sexes, le harcèlement et les droits reproductifs.

2020 : La pandémie et ses répercussions

Puis vint 2020.

La pandémie de Covid-19 a fait reculer les droits des femmes dans de nombreux domaines.

Le confinement a mis en lumière les inégalités persistantes, notamment en matière de violence domestique, de surcharges mentales liées aux tâches ménagères et d’inégalités salariales.

Pourtant, cette période a aussi ouvert de nouvelles discussions, reconnaissant que les expériences des femmes diffèrent en fonction de leur race, classe sociale, orientation sexuelle et autres identités.

100 ans de luttes : et demain ?

En un siècle, le 8 mars a évolué, s’est transformé et a grandi.

Nos droits, en tant que femmes, ne sont plus ceux d’il y a 100 ans. Et ceux de nos filles seront encore mieux défendus.

La génération qui arrive doit savoir que leur sexe ne définit pas leur vie, leurs choix ou leur voix.

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