La charge mentale comme chape de plomb
Apparu au milieu des années 1980, le concept de charge mentale ne cesse d’être brandi par les militantes féministes. Il y aurait derrière la condition féminine certains impératifs domestiques qui pèseraient lourdement sur les femmes. Y compris dans les foyers les plus modernes.
La gestion invisible du quotidien
Or, contrairement à l’imaginaire collectif, la charge mentale ne consiste pas seulement à faire les tâches ménagères, mais bien à penser à les faire.
La gestion permanente au sein du foyer est une véritable pression quotidienne.
Elle génère une forme de surcharge cognitive qui entraine de l’anxiété. Mais pas que ! Un sentiment de fatigue et d’épuisement émotionnel né inévitablement.
Chaque tâche en plus d’être accomplie, est continuellement planifiée.
"Dès lors qu'il existe un cumul des tâches et une nécessité d'agir sur plusieurs fronts à la fois, la charge mentale est inévitable."
Aurelia Schneider
La charge mentale : une affaire de femmes ?
Et pourquoi associer la charge mentale à une réalité qui touche majoritairement les femmes ?
C’est bien la faute aux normes traditionnelles, les attentes culturelles et sociales. On a, historiquement, assignées aux femmes une plus grande responsabilité dans la gestion du foyer.
Et cette répartition inégale des rôles a conduit à une situation où les femmes « modernes » se retrouvent souvent à exécuter la double tâche, à savoir gérer un emploi rémunéré à l’extérieur mais aussi le foyer lui-même.
Un poids inégal...
Cela se traduit alors par l’obligation de constamment avoir à l’esprit une multitude de détails logistiques pour planifier au mieux le quotidien.
On retrouve également cette dynamique dans les foyers les plus progressistes.
En effet, même lorsque les hommes participent aux tâches domestiques, la gestion globale du foyer reste souvent sous la responsabilité des femmes.
Demande à ta mère
... si lourd à porter
De manière très concrète, une femme peut alors passer des heures à organiser, coordonner et anticiper des aspects variés du quotidien.
Elle va prévoir les repas, gérer les rendez-vous importants, organiser la semaine, entretenir le logement… tout en ayant en tête tout ce qu’il reste à faire.

Une pression invisible
Cela génère de fait un stress constant d’autant plus grand qu’il n’est, la plupart du temps, pas reconnu.
C’est pourquoi cette invisibilisation contribue fortement au sentiment d’exaspération des femmes. Les voilà qui croulent sous le poids d’une charge mentale considérée comme étant la norme.
Comment alléger cette charge mentale ?
Heureusement pour nous, il existe bon nombre de moyens pour soulager les femmes de cette charge quotidienne.
D’abord, la prise d’initiatives est grandement encouragée : puisque ce n’est pas la tâche elle-même qui est lourde, mais bien le fait de devoir y penser en permanence.
Le fait de pouvoir déléguer et libérer un peu d’espace mental est vivement recommandé.
Il s’agit donc, de ne pas attendre d’être sollicité pour agir, mais bien de proposer, d’organiser, de prendre en charge la gestion de certaines tâches.
Il y a toujours quelque chose à faire. Pourquoi ne pas faire une pause ?
Le partage des tâches
De même, le partage équitable des tâches ne se limite pas à passer l’aspirateur et laver la vaisselle.
Un véritable partage des tâches ne concerne pas seulement les actions visibles mais toute la partie organisationnelle.
Enfin, il ne faut surtout pas hésiter à demander ce qui peut être fait, s’intéresser aux détails de quotidien et surtout planifier ensemble.
Une équipe qui gagne
Et si vous doutez encore des bénéfices à tirer d’une répartition équitable de la charge mentale…
Sachez qu’en plus d’une organisation du quotidien largement améliorée, de l’accroissement de l’efficacité globale – car à deux, on gère mieux – la réduction du stress peut être drastique.
En ce sens, en se sentant moins accablées par le rythme frénétique imposé par la gestion permanente, les femmes peuvent retrouver une plus grande sérénité.

À terme, le bien-être général du couple est préservé. Pensez-y !